( situation politique ) Gilead est pour Cooper une nécessité. Il n'a jamais connu autre chose que la vie a Aberdeen, et ça lui convient. De par son éducation et ses croyances, il est persuadé du bien fondé du raisonnement politique en place. S'il compati à la douleur des femmes qui ne se font pas au système, il ne pense pas moins que tout cela est pour leur bien. Après tout, on n'est pas toujours conscient d'être sur le bon chemin: qu'elles doutent est compréhensible. Tant qu'elles se plient aux règles, tout va pour le mieux. Fervent défenseur de la loi, son semblant d'empathie peut malheureusement très vite tourner en drame pour un pêcheur pensant se confier en toute sécurité... Si Cooper décèle le moindre risque, il n'hésitera à agir. Étouffer le péché dans l’œuf, la révolution avant qu'elle n'explose.
( suicides des handmaid's ) Comme beaucoup de monde, Cooper a été profondément ébranlé par le suicide de masse. En lui se sont élevées deux voix, l'une compréhensive a prié pour leur salut, songeant que leurs âmes devaient être trop blessées pour continuer à vivre. L'autre s'est insurgée contre leur manque de patriotisme, et leur fuite face à leurs responsabilités pour Giléad, et pour Dieu. Ces deux voix ne pouvant cohabiter sereinement, le gardien a fini par trancher en faveur de sa foi. Le suicide des handmaid's est une catastrophe, et une preuve de leur impureté. Il a décidé de les juger coupable. Se donner la mort quand on se voit offrir une nouvelle vie, une plus pure, et salvatrice, c'est à ses yeux un acte de haute trahison.  

( j'accepte ) que mon personnage redevienne un scénario s'il venait à être supprimé.
( j'accepte ) que mon personnage devienne un PNJ, créé par l'un de mes mainliens si mon personnage venait à être supprimé, si cela convient mieux à @Neolina Crawley.

PSEUDO ▸ KiraKoujo AGE ▸ 21 TON AVIS SUR LE FORUM ▸  C'est beau, et intéressant, et beau, et... COMMENT NOUS AS-TU TROUVÉ ▸ Les partenaires d'After Dawn FRÉQUENCE DE CONNEXION ▸ Autant que faire se peut TON SMILEY PRÉFÉRÉ ▸    CRÉDITS ▸ Swan et Tumblr AUTRE CHOSE A DIRE ? ▸   Je suis faible, j'ai cédé à Connor  

Quatre janvier mille neuf cent quatre vingt huit. Une date importante, puisque c'est le jour où il vint au monde. Et c'était un bébé attendu. La famille déjà grande avait pour ce petit être une place toute particulière, et de grands projets. Comme pour chaque enfant, la mère donna au petit un prénom de ville, une apparence; le père donna ensuite un prénom d'ange, un esprit. Ainsi fut baptisé Cooper Berjael Odair, quatrième né, celui qui serait Le Défenseur. La famille n'avait pas de grands moyens. Ils étaient pêcheurs, et vivaient dans trois pièces au-dessus d'un hangar à poissons. Monsieur Odair était fier de son métier. Madame Odair respectait son mari. Tous deux étaient très pieux, et leurs enfants obéissants. Chacun œuvrait chaque jour pour faire avancer l'économie d'Aberdeen, et trois fois par jour, aux temps des repas, ils priaient. Celui qui savait réciter sans erreur un verset de la Bible gagnait une ration supplémentaire de poisson séché. Ils la connaissaient donc tous par cœur.

L'enfant grandit bien vite. Il avait un sens inné de la justice, et croyait que rien n'était plus beau que la vérité, et que la vérité venait de Dieu. Cooper aimait ses parents, aimait ses frères et sa sœur, et comme eux il s'évertuer à être pur et droit. Il apprit la pêche, il apprit le monde. Aberdeen, Giléad. Il apprit à lire, et à écrire. Il apprit pourquoi sa sœur n'apprenait pas. Tout ce qu'il apprenait, il l'enregistrait, et tout lui semblait tout à fait comme il fallait. Il comprit et accepta que leur Dieu soit en colère. Il fallait être digne de Lui, car Il veillait sur ses ouailles, et devait le redouter celui qui n'entendait pas Sa voix. Nulle autre pénitence que celle offerte par Giléad ne pouvait convenir. Il fallait payer les fautes de l'humanité.

De deux ans la cadette, Cecilia Merci Odair fut la première à ne pas porter le nom d'un ange. Différente, parce que sa famille voulait voir en elle une bénédiction divine, un cadeau pour la cinquième fois. La mère était encore fertile parce qu'ils vivaient sans péché, et qu'ils L'adoraient chaque jour. Il fut donc décidé qu'elle s'appellerait Merci, pour que chaque jour elle soit la preuve vivante de la reconnaissance des Odair. Eux, dont l'histoire familiale était si compliquée. Eux qui n'avaient jamais douté, malgré les guerres, et la faim. Malgré la fuite, l'exil loin de leur Irlande natale. Chassés parce qu'ils aimaient Dieu et refusaient de l'aimer autrement que ce qu'ils savaient être le Bon Chemin. Cecilia était belle, et grandit pour être une petite fille joyeuse et dévouée. Intelligente. Curieuse.

Peut-être trop curieuse pour son propre bien, la jeune fille commença à questionner les Écrits. Elle doutait de la politique, et du sens de sa vie. Ses frères et soeur, notamment Cooper, essayèrent de la ramener sur le droit chemin. Mais Cecilia était différente. Depuis un moment, le jeune adolescent qu'était Cooper travaillait dur pour convaincre sa famille de quitter la poissonnerie afin d'entrer au service de la Loi. Il voulait devenir un gardien, et ne voyait pas plus beau métier, ni plus gratifiant. C'est donc à lui que la découverte des péchés de Cecilia fit le plus grand choc. Elle savait lire, écrire, parjurait les lois d'Aberdeen, se voulait athée, mais le pire était qu'elle avait commis le péché de chair. Tout cela fut découvert en même temps, la preuve incriminante étant une lettre. De honte, la mère de famille se mura dans un mutisme absolu. Pendant trois jours, personne n'osa plus rien dire ou faire, l’adolescente parquée dans la chambre des enfants. Le soir du troisième jour, Cooper décida qu'il était de son devoir de sauver sa famille, et l'âme de sa soeur. Elle devait se repentir, et être punie. Après le repas, il informa sa famille qu'il allait sur le champs chercher des gardiens, et qu'ils avaient déjà trop attendu, et que c'était un péché qu'ils paieraient tous. Il quitta l’entrepôt alors que les siens disaient au-revoir à Cecilia. Quand il revint avec les gardiens, le bâtiment brûlait. Seule, tremblante, ses yeux baignées de larmes malgré un sourire fou sur ses lèvres, la jeune soeur observait les hautes flammes. Elle avait tué ceux qui avaient voulu la priver de sa liberté. Dégoûté, et détruit par la perte de sa famille, Cooper regarda sa soeur être arrêtée.

Devant son geste jugé désintéressé et loyal, Cooper se vit offrir la possibilité de suivre une formation. Il travailla dur, et devint gardien. Un excellent gardien, si bien qu'il fut choisi par la famille Stagger pour veiller sur la maisonnée. Cooper se sentait redevable, et il continuait de prier chaque jour en recommandant l'âme des siens à Dieu. Son travail était impeccable, et il était sévère mais juste quand il s'agissait de devoir sévir. Il comptait quelques délations a son actif quand il fut approché par l'Oeil. Ce jour là, Cooper se sentit enfin à sa place. Ambitieux de nature, il avait rêvé d'un tel poste depuis bien longtemps. A présent, il souhaite atteindre la nomination d'Ange d'Aberdeen.

Le temps passait, et les blessures se fermaient. Petit à petit, la solitude de Cooper ne fut plus excusée par la perte atroce de ses proches. C'était un homme dans la fleur de l'âge, et un bon citoyen. Il se devait de trouver une femme, car c'était la Loi, et la volonté de Dieu. Il accepta, rencontra des modèles qui auraient pu lui convenir. Il jeta son dévolu sur une ancienne canadienne. Sa peau brune lui rappelait les histoires que son père racontait quand il était enfant, à propos de princesses dans des pays lointains où le soleil colorait les gens à force de les éclairer. Il s'avéra qu'ils étaient compatibles, et qu'ils s'entendaient bien. Il ne fut pas difficile pour Cooper de s'attacher rapidement à Neolina. Il appréciait sa compagnie, et sa droiture. Elle respectait les Lois, et semblait pieuse. Elle le rendait heureux. Il décida de la demander en mariage après deux ans de vie commune. Il était temps d'officialiser cette union qui marchait déjà bien. Bien... jusqu'à ce qu'on regarde ce qu'il se passait dans la chambre à coucher. Ou plutôt, ce qui ne s'y passait pas.

Ce n'était pas un secret pour Cooper, pas une surprise: il n'aimait pas particulièrement embrasser ou toucher une femme. Et c'était tant mieux, car apprécier ce genre de chose pouvait devenir péché. La luxure était un mal étranger. Il se disait que cette aversion venait du traumatisme causé par sa soeur. Par un recoin de son esprit qui devait avoir rejeté l'idée qu'une femme ne soit pas pécheresse. Il le racontait quand on lui posait la question, mais était reconnaissant à Neolina de ne pas s'en plaindre, ou surtout de ne pas en parler... A qui que ce soit. Il assumerait son devoir en temps voulu. D'ici là... Un baiser sur les lèvres était le plus loin qu'il aie pu franchir avec sa fiancée.