( pseudo ) : ODAYA OCHAVEN. ou Flo. ( célébrité ) : Rosie Tupper ( multicomptes ) : Je ne cèderai pas à cette tentation. Enfin j'espère ! ( arrivée à Aberdeen ) : 29/08/2018 ( messages ) : 1122 ( tickets ) : 1998( patronyme ) : Noa Rose. Prénom donné par ses parents, non de son père. Désormais, elle est Joyner, femme d'un Gardien. Un nom qui l'identifie, mais qui n'est rien pour autant. ( âge du personnage ) : 25 ans. Quelques années au compteur, quelques années passée à vivre à Aberdeen, dans une paix et un confort inégalable. ( emploi ) : Aucun. Elle est l'épouse d'un gardien, c'est suffisant. ( localisation ) : A l'Eglise, chez son mari, le Gardien Joyner. Celui qui fait de sa vie un véritable paradis, jour après jour. Elle ne le remercia jamais autant pour la chance qu'il lui donne au quotidien.
Cela faisait plusieurs mois désormais que Noa et William étaient mariés, qu’ils vivaient ensemble, qu’ils étaient donc un couple. Une future famille. Noa, comme toutes les filles et les femmes d’Aberdeen, rêvait de fonder une famille. Elle voulait ses propres enfants, les sentir grandir dans son ventre et les élever dans la ville qui l’avait vu grandir. C’était un rêve de gamine, qu’elle espérait bien réaliser. Bien sûr, elle se tenait dans les règles de Gilead, ne voulant – surtout pas – que dieu la punisse pour des pêchés qu’elle aurait pu commettre. Pour elle, c’était normal, évident, de se comporter correctement et, ainsi, de se donner corps et âme à une entité bien plus grande et bien plus sage qu’elle. Noa ne cherchait ni la reconnaissance, ni la gloire, juste une vie simple, en harmonie avec les personnes qui l’entouraient. Il est vrai que le sexe n’avait jamais été une question qu’elle s’était posée. Pas vraiment curieuse à ce sujet, elle n’avait jamais questionné ses parents, n’avait porté aucun intérêt à la reproduction – si ce n’est le peu qu’elle en savait, et ignorait complètement qu’une femme puisse avoir du désir, du plaisir, pour un homme. Elle savait, de part ce qu’on lui avait appris, que de nombreuses femmes tombaient dans le pêché de la luxure et laissaient leurs âmes se faire corrompre par ces besoins charnels. Pour autant, elle ne l’avait jamais (pour le moment) expérimenté. William était agréable, charmant et bien qu’ils obéissent aux rituels, elle n’avait aucun désir pour lui. Oh, si tant est qu’elle aurai pu l’identifier. De toute façon, même si elle avait sut ce que c’était, si elle l’avait un jour vécu, elle aurait bien compris qu’elle ne ressentait, si ce n’est pour son époux un profond respect et une grande amitié, aucun désir d’ordre charnel. Noa, jeune naïve, ignorait complètement qu’elle n’aimait pas les hommes. Pas du tout. Au contraire, elle s’estimait chanceuse de ne pas être atteinte de cette tare dont tout le monde parlait, de cette infamie qui poussait les femmes à quémander des faveurs sexuelles. Elle remerciait Dieu pour le cadeau qu’il lui avait fait et, en retour, elle espérait être à la hauteur de ses espérances, en lui donnant un enfant.
Ainsi, ce mois-ci, elle avait rendez-vous au Centre médical, pour y voir un médecin. Bien sûr, elle savait que c’était normal, mais elle ne pouvait s’empêcher de stresser un peu. Cela faisait déjà un moment qu’ils étaient mariés, qu’ils avaient des rapports en bonne et due forme, dans le respect le plus strict de la religion et, malheureusement, il n’y avait toujours rien. Rien. Pas le moindre petit bout de bébé à l’horizon. Ça stressait énormément la jeune femme qui, forcément, culpabilisait. Elle se sentait démunie face à la situation, elle avait l’impression de décevoir son époux et, évidemment, elle craignait qu’il ne se détourne d’elle. Pire chose pouvant lui arriver. Ainsi, elle préférait multiplier les attentions, les bons comportements, comme si de cette manière-là, son éventuelle stérilité, pouvait se faire oublier. Pire même, se faire pardonner. Accompagnée par son époux, elle se dirigea vers la salle d’attente. Ce fut alors son tour d’entrer dans la salle d’examen. Un lit gynécologique trônait en plein milieu de la pièce, un drap blanc tombant juste avant les étriers. Par souci de sécurité, elle ne voyait jamais le visage du médecin pendant l’examen. Une précaution, pour ne pas donner des envies à Noa de tromper son époux. Un acte qui ne lui viendrait pas à l’idée, mais elle comprenait que les Fils de Jacob prennent des précautions. Après tout, le Diable se cachait en chacun d’entre eux, non ? Avec une rapidité usuelle, la jeune femme se déshabilla, s’installa. Elle laissa le médecin faire le prélèvement gynécologique, puis la prise de sang – une fois descendue de la table et rhabillée. La science était un concept que la jeune femme ne connaissait pas. A vrai dire, elle ignorait même complètement tous les actes que le médecin lui avait fait. Elle n’avait aucune idée des mots qui devaient être employés, elle ne savait pas à quoi ça pouvait servir et, forcément, ne posait pas la moindre question. C’était une affaire d’hommes après tout, pourquoi s’y intéresserait-elle ? Une fois le médecin partit, elle se rhabilla, sortit, rejoignit son époux. Et ainsi, l’attente débuta.
Dans les lieux publics, Noa se retenait de tenir son époux. Elle préférait ne pas le toucher, ne pas avoir de démosntration affective avec lui. Déjà, parce que ça ne lui venait pas à l’idée, elle n’en ressentait pas le besoin. Ensuite, parce que même dans les moments – comme celui-ci, où son besoin de soutien et d’attention se faisait sentir, elle estimait que ce n’était pas un comportement acceptable. Elle ne voulait, en aucun cas, donner de mauvaises informations à son époux, comme à la communauté. Ils attendirent sagement que le médecin les appelle et, à leur grande surprise, les fasse rentrer dans un bureau. Noa s’installa sur une chaise, laissant la seconde pour son époux. Elle lui jeta un petit regard, inquiet. Que se passait-il ?
Evidemment, elle laissa ce dernier prendre la parole, ne voulant, surtout pas, passer pour une rebelle qui passait outre l’autorité de son époux. Et pourtant, elle aurait bien voulu se jeter sur le médecin pour savoir ce qu’il pouvait bien se passer. Avait-elle un souci de santé ?
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may the lord open
( nouveau départ ) ◊ gardien joyner
par Auteur le Sam 30 Mar - 11:43
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Noa Joyner
may the lord open
( pseudo ) : ODAYA OCHAVEN. ou Flo. ( célébrité ) : Rosie Tupper ( multicomptes ) : Je ne cèderai pas à cette tentation. Enfin j'espère ! ( arrivée à Aberdeen ) : 29/08/2018 ( messages ) : 1122 ( tickets ) : 1998( patronyme ) : Noa Rose. Prénom donné par ses parents, non de son père. Désormais, elle est Joyner, femme d'un Gardien. Un nom qui l'identifie, mais qui n'est rien pour autant. ( âge du personnage ) : 25 ans. Quelques années au compteur, quelques années passée à vivre à Aberdeen, dans une paix et un confort inégalable. ( emploi ) : Aucun. Elle est l'épouse d'un gardien, c'est suffisant. ( localisation ) : A l'Eglise, chez son mari, le Gardien Joyner. Celui qui fait de sa vie un véritable paradis, jour après jour. Elle ne le remercia jamais autant pour la chance qu'il lui donne au quotidien.
Au sein d’Aberdeen, il y avait plusieurs événements majeurs qui rythmaient la vie d’une femme : son adolescence, où elle découvrait enfin son corps de femme, celui qui lui permettrait de faire honneur à son mari et à sa famille ; son mariage, dans lequel elle se devait de s’investir, pour le mérite de son époux, le mérite de sa famille et bien sûr dans le respect le plus pur des traditions ; puis il restait ensuite la grossesse. Une grossesse qui était, évidemment, attendue, espérée, mais aussi crainte à la fois. Le taux de fécondité était bas, très bas, mais le taux de mort-subite, ou de fausses couches, quant à lui, était très haut. Beaucoup trop. Noa savait, comme tous à Aberdeen, que les chances d’avoir un enfant étaient faibles, mais les chances de le porter jusqu’à son terme et d’accoucher d’un enfant en bonne santé, étaient encore plus faibles. Terriblement faibles. Désespérément faibles. A l’annonce du médecin, elle était donc partagée entre deux sentiments : la joie intense de porter un enfant et la peur de le perdre. Cette peur, dévastatrice, la fit mettre ses mains sur son ventre, subitement inquiète. Allait-elle pouvoir le porter ? Avait-elle ce qu’il fallait pour mener à terme cette grossesse ? Serait-elle à la hauteur, de son époux, de ses parents, de cette communauté qui lui avait donné la chance de porter un enfant ? elle ne savait pas comment faire, quoi faire, par où commencer. Devait-elle changer son alimentation ? son mode de vie ? Bien sûr, elle se doutait qu’ils allaient l’aider, médecins comme tantes, afin qu’elle mène à bien cette grossesse. Bien sûr, la famille Stagger serait là, à veiller sur elle, comme ses parents, pour autant… Noa avait peur. Elle craignait, plus que tout, de perdre le bébé qui grandissait dans son corps. Un enfant. Son enfant. Leur enfant. Une notion qui lui faisait bizarre. A la fois chaud dans tout le corps, tout en la terrifiant. Elle allait devenir maman. Une situation dont elle avait toujours rêvé. Une situation qu’elle espérait depuis son plus jeune âge. Elle avait toujours voulu ça, Noa. Devenir une bonne épouse, s’occuper de son foyer et voir ses enfants grandir. Un véritable conte de fées pour certains, une ambition pour elle. Une vie qu’elle espérait, plus que tout. Et depuis des années. Bien sûr, elle avait grandi dans cette idéologie, dans cette façon de voir le monde, dans cette société qui prônait la maternité. Et oui, Noa n’envisageait rien d’autre dans sa vie, à se demander ce qu’elle aurait pu faire dans un autre monde, dans une autre société. Noa était incapable de se projeter dans une autre vie. Dans un autre rôle que celui qu’elle avait désormais. C’était inenvisageable. Elle le savait déjà, mais elle allait remercier chaleureusement le Seigneur de lui avoir donné un enfant. Elle allait le remercier en priant et en se dédiant, une fois encore, pour Lui. Pour l’opportunité qui Lui donnait, pour le cadeau dont Il faisait preuve à son égard. Une grande responsabilité, elle en avait conscience. Désormais, elle se devait d’être exemplaire. La perfection n’existait pas, elle le savait, mais Noa se devait de ne rien faire, rien, pour ne pas changer l’Ordre des choses, pour ne pas blesser son enfant et, surtout, pour ne pas craindre le pire.
Plongée dans ses pensées, le docteur reprit la parole. « Félicitations Gardien Joyner. » Laissa-t-il entendre. « Désormais, il faudra que vous fassiez attention Noa. » Dit-il, en posant les yeux sur la jeune femme. « Vous devez prendre soin de l’enfant de votre époux, c’est une grande responsabilité. » Chose que Noa comprenait parfaitement, elle tenterait de faire du mieux qu’elle pourrait. Haussant la tête, ses yeux baissés pour ne pas croiser le regard du médecin, elle était heureuse. Très heureuse. Très émue également. « Nous nous verrons régulièrement, afin de vérifier l’état de l’enfant. » Et, continuant sur sa lancée, il lui expliqua tout ce qu’elle devait faire, les exercices, l’alimentation, se rapprocher des Tantes et de la famille Stagger pour le bien être de l’enfant et, bien sûr, elle ne pouvait plus sortir seule. Comme toute femme enceinte, on prenait désormais soin d’elle, afin qu’elle puisse porter au mieux son enfant. Elle n’allait plus porter ses courses, ni faire le ménage, quelqu’un viendrait l’aider pour le faire. Comme elle n’allait, désormais, plus se balader seule dans la ville, par souci de sécurité. C’était des petits inconvénients, que Noa ne mesurait pas pour l’instant, mais qu’elle acceptait bien volontiers, surtout pour la chance qui lui était donnée. Et, continuant sur sa lancée, il rappela au Gardien que pendant toute la grossesse, les Cérémonies n'avaient plus lieu d'être. Ce qui était logique dans l'esprit de Noa, mais elle préféra le garder pour elle.