( situation politique )La République de Gilead est salvatrice pour celle qui n'a connu aucun autre système. Elle est le carcan idéal pour l'Homme qui doit se repentir de milles péchés commis depuis la création du monde. Pourtant, sa place dans la société à un goût amer, celui de l'inachevé. L'idée d'une nouvelle aube traverse l'esprit de la Tante qui a appris certains secrets tabous. la Une aube où les femmes ont plus de pouvoir. Après tout, qui connaît mieux une femme qu'une autre femme ? ( suicides des handmaid's ) Le suicide des Servantes est un phénomène horrible et écoeurant. Il était impensable pour elle que des femmes renient le Don que Dieu leur a fait. Un caillou dans l'engrenage parfait de Gilead où tout le monde doit sacrifier une partie de soi. La pureté du système se colore de rouge et la peur s'insinue dans les esprits des Hautes-sphères. Cependant, la Tante ne remet pas en question le système oppressif qui règne au Centre. Elle désire même le renforcer encore, jeune arriviste qu'elle est.

( j'accepte ) que mon personnage devienne un scénario s'il venait à être supprimé.
( j'accepte ) que mon personnage devienne un PNJ, créé par l'un de mes mainliens si mon personnage venait à être supprimé.

PRENOM/PSEUDO ▸Sélène AGE ▸ 19 ans TON AVIS SUR LE FORUM ▸Une perfection mais ça ne m'étonne pas étant donné les personnes qui gèrent ce forum    En tout cas c'est très ambitieux un forum sur ce thème et ça manquait clairement sur la toile donc félicitations et longue vie à Praised Be   COMMENT NOUS AS-TU TROUVÉ ▸ 'ai stalké le projet sur PRD & bazzart (sans jamais poster car je n'étais pas certaine de pouvoir vous rejoindre) FRÉQUENCE DE CONNEXION ▸ je passerai normalement tous les jours mais j'ai un rythme de RP plutôt tranquille et avec mon concours ça ne s'arrange pas   même si j'essayerai de respecter au max la petite règle  TON SMILEY PRÉFÉRÉ ▸   lui    CRÉDITS ▸delreys et DraíochtaAUTRE CHOSE A DIRE ? ▸ j'ai hâte de jouer avec vous    

CHAPITRE 1 : D'ENCRE ET DE SANG SONT LES ECRITURES
Les images des récits bibliques naissent derrière les yeux clos de l'enfant, se mêlant aux chimères de son imagination dévorante. Elle ne cesse de réclamer à son Père de pouvoir lire les mots sacrés. Pourtant, son visage si souriant se ferme alors. Elle n'a pas droit de lire car elle est une fille, ainsi va la République. Mais l'Enfant bien trop curieuse ne cède pas. Elle se tait et fait semblant de se résigner tout simplement.

Le temps passe et fuit Cassandre qui devient de plus en plus effrontée. Elle fait les 400 coups en traînant dans son sillage la douce Claire. Une petite soeur qu'elle protégera jusqu'à son dernier souffle même si le temps et la distance ont altéré ce lien puissant. Cependant, c'était une enfant incapable de mentir, rosissant incroyablement lorsqu'elle essayait de cacher les méfaits de son aîné. Son plus grand méfait connu étant de s'être glissée dans les sombres couloirs de l'Ecole des Garçons pour écouter aux portes les leçons. Elle fut surprise par une Tante et les coups de badines plurent sur sa chair tendre d'enfant le soir même. Pourtant, elle ne pleura pas se contentant de mordre ses joues jusqu'au sang sous l'influx de la douleur. La martha de la maisonnée fut la seule à avoir un peu de pitié : elle lui glissa sous le jupon une pommade à l'odeur atroce de fleurs séchées pour apaiser la douleur.

CHAPITRE 2 : ON NE NAIT PAS FEMME, ON LE DEVIENT

Les draps d'un blanc virginal sont souillés d'une fleur rouge entre les jambes de l'enfant devenue femme. Une tâche coagulée qu'elle arrache de l'étreinte de son lit en fer forgé. Elle se regarde dans le miroir et rien ne semble avoir changé. Elle ne se sent pas plus grande que la veille.

Première fois qui signa de façon sanglante, la souffrance que chaque cycle lui apportera. Cassandre sent son utérus se tordre de l'intérieur et le sang s'écoule en un flot hémorragique. Le teint encore plus pâle qu'à l'habitude, elle ne parvient pas à se concentrer sur le jardinage. Une autre de ces activités féminines où elle n'excelle pas mais la seule à laquelle, elle prend un peu de plaisir contrairement à la broderie. Les sons sont étrangement amplifiés et la tenaille tombe au sol tandis que la douleur lui fait perdre conscience. Sa tête percute le sol froid et sa Mère la trouve ainsi. Elle reprend conscience des heures plus tard, dans une pièce immaculée. La panique trempe ses cheveux d'une sueur acre lorsqu'elle se rend compte que ses poignets sont attachés au lit. Elle essaye de crier mais rien ne sort de sa gorge sèche. Les portes s'ouvrent alors comme un signal sur le visage inquiet de Magdelena suivi comme d'une ombre par leur médecin traitant. Il dénoue les liens de cuir tout en demandant à l'Epouse Stagger de sortir.
<< - Vous n'auriez pas du cacher votre état ainsi. Ces règles hémorragiques sont d'une gravité peu commune Mademoiselle. A vrai dire, vous souffrez d'endométriose. Je suis navré. >>

Le non-dit flotte dans la salle aseptisé et elle murmure d'une voix fêlée
<< - Je n'aurais jamais d'enfant. >>
Le médecin secoue la tête. Les larmes montent, en même temps qu'une froide colère lui broie la poitrine. Elle crie à ce dernier de sortir. Il s'en va et elle se laisse glisser par terre tandis que sa mère revient la bercer comme quand elle était petite.

CHAPITRE 3 : BENI SOIT LE FRUIT
Elle contemple le plafond de sa chambre, désoeuvrée. Dieu ne daigne pas répondre à ses supplications ni à ses imprécations. Quel est son but en ce bas-monde si elle ne peut donner d'enfants à la République ? Elle reste figée en une position de prière tandis que l'escalier grince sous les pas de la martha, revenant à la charge pour la convaincre d'avaler un peu de soupe. Cela fait 3 jours qu'elle n'a daigné ouvrir sa porte à un des siens. Elle se balance d'avant en arrière et la réponse s'inscrit brusquement dans son esprit.

<< - Commandant Stagger, je ne désire que servir du mieux possible Gilead et notre Famille. Ma stérilité m'a fermé certaines portes et c'est pour cela que je demande votre permission de rejoindre les Tantes. >>

Elle soutient le regard de son père avec une force peu habituelle. Elles répètent en boucle les prières apprises depuis son enfance. Un chapelet caché au creux de son poing serré.  

CHAPITRE 4 : QUE LE SEIGNEUR OUVRE
Ses talons claquent sur le sol tandis qu'elle parcourt la salle à la recherche de la moindre dissension. Elle explique aux Filles qu'une chance unique leur est donnée de réparer tous les péchés commis. Elles peuvent se délester de cet horrible manteau de luxure pour enfiler la robe rouge des Servantes. Elles vont enfanter les générations suivantes de la République afin de créer un monde enfin à l'image de ce que l'Eternel souhaite depuis des millénaires. La ferveur fait briller ses yeux d'un étrange éclat. Elle frappe du revers de sa main gantée, une des nouvelles dont la posture n'est pas convenable. Les heures défilent et la pratique s'ajoute à la théorie. Elle les fait répéter le déroulement de la Cérémonie. Elle écarte sans ménagement les cuisses d'une étrangère trop prude. Son regard s'attarde sur les courbes généreuses de cette dernière et la Tante persifle alors sur ses "élèves" comme si un serpent l'avait mordu. Elle se détourne pour surveiller sa soeur cadette, Hestia. La soeur détestée car elle a concentré en elle tout l'amour du foyer, en plus d'être fertile. Pourtant, une promesse est une promesse : Cassandre doit s'assurer que rien n'arrive à la précieuse. Elle exécute à la perfection les leçons dispensées, son zèle et son nom faisant les messes basses des autres femmes qui ont été la plupart forcée à servir. Bienvenue au Centre Rouge, petite !