AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez
 


 Brume, ou le jour d'après [Noa]
under his eye

 :: Aberdeen :: Quartier Rouge :: Centre Médical

Invité
may the lord open

avatar


Brume, ou le jour d'après [Noa] Empty

Brume, ou le jour d'après [Noa]
par Auteur le Mar 29 Jan - 23:46
30 novembre 2018, matin

Ses doigts courraient à l’aveuglette sur le rebord du lit, jusqu’à ce qu’elle trouve le bouton et que dans un bourdonnement triomphal, le lit d’hôpital se redresse, la laissant dans une position semi-assise qui lui permettrait enfin de contempler autre chose que le plafond. Aurora cligna des yeux, cherchant à chasser la brume dans son cerveau, qu’elle devinait due à des relents de sédatifs. Elle avait soif, et en tournant la tête, elle pu distinguer une carafe et un verre sur sa table de chevet, mais elle ne pouvait pas les atteindre. Son poignet droit était dans un plâtre, et plus elle se réveillait, mieux elle sentait une douleur vague qui justifie cette position. Son poignet gauche était attaché par un bracelet de cuir rembourré à la barre du lit. Elle ne pouvait ni s’échapper, ni se faire mal… ni boire.

Les dernières 24h se noyaient dans un brouillard étrange dans sa tête. La Vente avait dégénéré, elle s’était sentie prise de folie, et dans le trou noir qui s’en était suivi ne restait que le goût du sang dans sa bouche. Elle avait cru comprendre que les Servantes, dont elle, étaient devenues violentes. Elle gardait des images de chaos en tête, comme des clichés sans sens, sortis de leur contexte. C’était sans doute pour ça qu’on lui avait laissé une contention ce matin, par précaution, peut-être ? On l’avait conduite au Centre médical, et il y avait eu tout un ballet d’examens : radiographie de son poignet, prélèvement de sang, salive, urine pour tenter de comprendre ce qu’il s’était passé, examen médical complet… Elle s’y perdait un peu, n’était plus trop certaine de ce qu’on lui avait fait, exactement. Le tout se diluait dans un flou médicamenteux. Ce qui était certain, c’est que son poignet avait été cassé, et qu’on l’avait opérée pour ça. Elle avait la vague sensation d’être remontée à la surface de sa conscience après l’anesthésie générale, avant qu’un sédatif, ou des médicaments anti-douleur, peut-être les deux, ne l’envoient dans les bras de Morphée pour la nuit.

Elle était réveillée depuis un certain temps, désormais, se laissant revenir lentement à elle dans cette chambre au silence impressionnant, pour qui était habitué à l’immense dortoir du Centre Rouge. Elle aurait cru qu’au Centre Médical aussi, il y aurait une chambre collective, un dortoir… Mais ce ne semblait pas être le cas pour elle. Aurora se contorsionna un peu pour se tâter le crâne, se penchant de son mieux sur son poignet attaché, ce qui réveilla tout un éventail de petites douleurs : elle avait une grosse bosse sur la tempe, qui devait participer à son état cotonneux général. Le mal de tête était présent mais supportable. Elle ne trouva pas de bouton d’appel autour d’elle : elle allait devoir être patiente. Avec une grimace, elle se laissa de nouveau tomber contre son oreiller, où ses longs cheveux, pour une fois laissés libres, s’étalaient telle une flaque de cuivre. Les yeux mi-clos, elle se concentra sur les battements de son cœur pour essayer de se distraire de sa soif. C’était le seul véritable bruit ambiant… jusqu’à ce que la porte de sa chambre grince très légèrement en s’ouvrant.

Revenir en haut Aller en bas

Noa Joyner
may the lord open

Noa Joyner

( pseudo ) : ODAYA OCHAVEN. ou Flo.
( célébrité ) : Rosie Tupper
( multicomptes ) : Je ne cèderai pas à cette tentation. Enfin j'espère !
( arrivée à Aberdeen ) : 29/08/2018
( messages ) : 1122
( tickets ) : 1998
( patronyme ) : Noa Rose. Prénom donné par ses parents, non de son père. Désormais, elle est Joyner, femme d'un Gardien. Un nom qui l'identifie, mais qui n'est rien pour autant.
( âge du personnage ) : 25 ans. Quelques années au compteur, quelques années passée à vivre à Aberdeen, dans une paix et un confort inégalable.
( emploi ) : Aucun. Elle est l'épouse d'un gardien, c'est suffisant.
( localisation ) : A l'Eglise, chez son mari, le Gardien Joyner. Celui qui fait de sa vie un véritable paradis, jour après jour. Elle ne le remercia jamais autant pour la chance qu'il lui donne au quotidien.

Brume, ou le jour d'après [Noa] Empty

Brume, ou le jour d'après [Noa]
par Auteur le Dim 24 Fév - 9:16

le jour d'après


Les souvenirs de la veille étaient troubles. Bien sûr, comme tous, elle se souvenait de la Vente et du comportement étrange des servantes. de cette mousse rouge qui avait perlé sur les lèvres de ces dernières, sans qu'aucune logique ne puisse le justifier. Elle se souvenait de la panique, du bruit, et puis, le Gardien Joyner lui avait expliqué qu'elle était tombée dans les pommes. Une fois encore. Comme si, petite chose fragile qu'elle était, Noa n'était pas capable de supporter une certaine dose de stress. Comme si, une fois encore, elle n'était pas faite pour les événements de haute importance et qu'elle ne pouvait pas tenir le coup. d'une certaine façon, ça l'énervait. Pourquoi tombait-elle dans les pommes ? Oh, bien sûr, on aurait pu lui tenir que c'était, après tout, des événements assez terribles, assez difficiles à surmonter. Sauf que voilà, elle tombait dans les pommes. Pas les autres, elle. C'était ça qui l'embêtait, sans qu'elle n'arrive à mettre un pourquoi dessus, sans qu'elle puisse justifier l'énervement qui montait dans ses veines quand elle y pensait. Alors, comme toujours, face à une pensée qu'elle ne comprenait pas, face à une émotion qu'elle ne voulait pas comprendre (ni connaître), elle mettait le tout dans le fond de son cerveau, bien caché loin de ses regards inquisiteurs consciencieux, afin d'oublier. Comme souvent, elle se disait qu'avec le temps ça finirait par disparaître et, effectivement, ça se déroulait de la sorte. Et ainsi la jeune femme oubliait.

Son état de santé n'avait pas été jugé comme préoccupant, au contraire, tout était en règle. elle pouvait donc être au chevet des malades. En effet, lors de la cérémonie d'aurevoir des servantes qui s'étaient suicidées, Noa avait été hospitalisée. C'est là, qu'au fil d'une conversation avec son mari, qu'elle avait compris qu'elle souhaitait être utile. qu'elle voulait être là pour les patients et patientes, qui n'avaient pas forcément de visites, ou qui, sous le coup de quelques heures, se retrouvaient seuls. Noa, suite à son hospitalisation, avait émis le besoin de se retrouver près de ces patients, le besoin d'être utile et de pouvoir faire quelque chose, à la hauteur de ses compétences et du peu de moyens qu'elle avait. Juste le fait de pouvoir aider. D'être là. D'être, peut être, une présence rassurante, dans un contexte dépaysant. En tout cas, elle voulait essayer. C'est ainsi, que ce matin-là, elle franchit une première porte, la porte d'une chambre d'une servante, d'après ce que l'équipe médicale lui avait dit. Sur son uniforme habituel, se trouvait un tablier, avec le dessin d'une main tendue vers l'autre, à la différence du signe médical. Signe qui justifiait sa présence, expliquant qu'elle n'était qu'une main altruiste se tendant vers l'autre, comme tout bénévole. "Bénit soit le fruit." Commença-t-elle en entrant dans la chambre. Sourire timide sur les lèvres, elle fit quelque pas, avant de refermer la porte derrière elle. "Je suis Noa, une bénévole au Centre." Elle avança vers le lit de la jeune femme, qu'elle ne se souvenait pas de connaître. "Comment ça va ?" Se permit-elle de lui demander, ne sachant pas quoi lui dire d'autre, pour le moment en tout cas. Après tout, c'était son premier jour en temps que bénévole, la jeune femme ne s'y connaissait pas encore !
Revenir en haut Aller en bas
https://praisedbe.forumactif.com/t37-douce-enfant-que-deviens-tu-noa

Invité
may the lord open

avatar


Brume, ou le jour d'après [Noa] Empty

Brume, ou le jour d'après [Noa]
par Auteur le Mer 27 Fév - 16:06
 Aurora rouvrit les yeux : le monde était toujours un peu noyé dans un flou cotonneux sur les bords, comme si elle était soudain devenue myope. Elle se redressa un peu pour voir qui était dans l’encadrement de sa prote : le geste était malaisé, entravée qu’elle était par sa contention d’un côté, son plâtre de l’autre, qui l’empêchaient de prendre appui sur ses mains. A sa grande surprise, la personne qui venait d’entrer n’était ni une Tante, ni un médecin. « Que le seigneur ouvre. » coassa-t-elle par réflexe, la voix encore cassée par ses cris de la veille.

En face d’elle se tenait une femme jeune, souriante, dont la personne tout entière respirait la douceur. Aurora se demanda vaguement à quelle sauce on allait la manger. Ici, contrairement au Centre Rouge, elle n’avait pas les règles, ne savait pas comment fonctionnaient les choses. Elle fut donc soulagée quand Noa se présenta : une bénévole, c’était bien, ça. Ca ne disait pas bénévole en quoi, exactement, mais ça semblait inoffensif, pas méchant. Assez, en tout cas, pour que, conjugué à son mal de tête, la jeune Servante ne se lasse et baisse sa garde. « Moi, c’est Aurora. » Elle n’en précisa pas plus. C’était évident dans sa tête, et si jamais Noa avait été ignorante de sa situation sociale, les vêtements écarlates, soigneusement pliés sur la chaise de l’autre côté de la table de nuit, auraient suffit à la renseigner. Aurora ne portait actuellement qu’une chemise de nuit d’hôpital blanche tout à fait anonyme. Elle avait eu le temps de réaliser qu’elle n’avait pas de sous-vêtements en dessous, à sa grande honte, mais heureusement, grâce aux draps, il n’y avait aucune raison pour que sa visiteuse apprenne jamais qu’elle ne portait actuellement pas de culotte. Loué soit-il !

« J’ai un peu mal, mais ça va. »
Elle essaya un sourire, et se racla la gorge. « Est-ce que vous voudriez bien me détacher, s’il vous plaît ? Ou… Ou juste me donner à boire. » C’était assez humiliant, mais elle n’était pas certaine que Noa ait le droit de la libérer. Peut-être qu’on estimait qu’elle était encore dangereuse ? Elle se rembrunit en ayant cette pensée, espérant de tout cœur se tromper.


Revenir en haut Aller en bas

Noa Joyner
may the lord open

Noa Joyner

( pseudo ) : ODAYA OCHAVEN. ou Flo.
( célébrité ) : Rosie Tupper
( multicomptes ) : Je ne cèderai pas à cette tentation. Enfin j'espère !
( arrivée à Aberdeen ) : 29/08/2018
( messages ) : 1122
( tickets ) : 1998
( patronyme ) : Noa Rose. Prénom donné par ses parents, non de son père. Désormais, elle est Joyner, femme d'un Gardien. Un nom qui l'identifie, mais qui n'est rien pour autant.
( âge du personnage ) : 25 ans. Quelques années au compteur, quelques années passée à vivre à Aberdeen, dans une paix et un confort inégalable.
( emploi ) : Aucun. Elle est l'épouse d'un gardien, c'est suffisant.
( localisation ) : A l'Eglise, chez son mari, le Gardien Joyner. Celui qui fait de sa vie un véritable paradis, jour après jour. Elle ne le remercia jamais autant pour la chance qu'il lui donne au quotidien.

Brume, ou le jour d'après [Noa] Empty

Brume, ou le jour d'après [Noa]
par Auteur le Jeu 7 Mar - 8:20

le jour d'après


Noa, pour la première fois, travaillait réellement en temps que bénévole. Bien sûr, elle ne voyait pas ça comme un travail, puisqu’elle était une femme, ne touchait pas de salaire et, qui plus est, n’avait aucune formation là-dedans. Aujourd’hui, elle rendait service, elle se rendait utile auprès de patients, de personnes dans le besoin. C’était nécessaire. Parce qu’elle ne se sentait pas de rester de côté, parce que ce n’était plus logique, pour elle, de ne pas mettre la main à la patte. C’était sa façon de voir les choses, peut être qu’elle avait tord, mais c’était nécessaire. Nécessaire d’agir, de prêter main forte, de se rendre utile. Pour les personnes qu’elle aidait, mais aussi pour la communauté en règle générale. Noa se sentait donc parfaitement à sa place. Elle se trouvait utile et souhaitait que ça dure encore. C’était plaisant, de se sentir utile, de voir son quotidien changer, tout en respectant les valeurs qu’on lui avait inculqué.

Une fois dans la chambre de la jeune femme, elle se fait discrète, ne souhaitant pas la déranger. Elle ne veut pas être un fardeau, mais une aide, un plus. Si elle est de trop, elle se retirera. Après tout, la jeune servante peut ne pas apprécier sa présence et, alors, la refuser. Ce n’était pas forcément quelque chose d’appréciable à entendre, mais elle faisait passer avant tout le soin des patients qu’elle rencontrait. C’était le plus important pour elle. Noa, soucieuse du bien-être de la jeune femme, lui demanda comment elle allait. Ainsi, elle pourrait peut être se montrer utile. Que ce soit pour quelques secondes, ou plus, Noa avait à cœur d’aider. Tout en essayant de ne pas en faire trop. Là était toute la difficulté de son bénévolat. Celui-ci, apparemment souffrante, s’en tirait bien. « Oui je peux vous détacher. » Elle avait demandé au prélable ce qu’elle pouvait faire avec la jeune femme et, d’après l’infirmier, la détacher était possible. Donc, Noa, courageuse, suivit les consignes données par un infirmier. C’est, d’ailleurs, juste après qu’elle est levée la contention qu’il passa, fit quelques vérifications et confirma qu’il n’était plus nécessaire de la remettre.
Ravie, Noa attendit qu’il reparte pour servir un verre d’eau à Aurora et lui tendre. « Vous savez où vous êtes ? » Lui demanda-t-elle. Elle se fiait aux conseils qu’on lui avait donné, elle les mettait soigneusement en pratique, préférant ne pas faire d’erreurs.
Revenir en haut Aller en bas
https://praisedbe.forumactif.com/t37-douce-enfant-que-deviens-tu-noa

Invité
may the lord open

avatar


Brume, ou le jour d'après [Noa] Empty

Brume, ou le jour d'après [Noa]
par Auteur le Lun 8 Avr - 21:43
Aurora eut un discret soupire de soulagement lorsque Noa annonça qu’elle avait l’autorisation de la détacher. Elle se sentait incapable, en cet instant, de faire le moindre mal à quiconque, et était soulagée que l’on semble penser la même chose. Dans le cas contraire, cela aurait pu vouloir dire qu’elle était folle et qu’elle ne distinguait plus la réalité. On avait beau lui apprendre jour après jour, au Centre Rouge, qu’il était plus sage de s’ne remettre aux Tantes et aux hommes en cas de doute, car son propre jugement était faillible, perdre à se point conscience d’elle-même et de ses capacités aurait été très effrayant. Elle se tint donc la plus immobile possible quand Noa vint lui détacher le poignet, pour bien démontrer qu’elle se maîtrisait, contemplant les fines mains blanches défaire la boucle du cuir sans oser relever les yeux. Elle ne savait pas exactement pourquoi, car l’enchaînement des évènements qui l’avait conduit jusqu’à cette chambre du Centre Médical était brouillé, mais elle se sentait profondément honteuse.

Un infirmier entra, l’ausculta rapidement sans vraiment lui adresser la parole en dehors des instructions qu’il lui donnait. Aurora obtempéra à tout comme une parfaite poupée de chiffon. Il ne lui fournit, évidemment, aucune explication, se contentant d’annoncer qu’elle n’avait plus besoin de la contention. Les battements de son cœur, qui résonnaient douloureusement dans son crâne, se calmèrent un peu à cette nouvelle. Elle le suivit du regard tandis qu’il sortait.

Elle était soulagée d’être à nouveau seule avec Noa : cette présence féminine était moins impressionnante. « Merci. » Elle accepta le verre d’eau avec reconnaissance, resserrant ses doigts autour du verre froid avant de le porter à la bouche avec délice. Il lui fallu de longues gorgées avant de réussir à s’arrêter. Boire autant d’un coup la rendait presque nauséeuse, à moins qu’elle ne l’ait été depuis le début et ne s’en rende compte que maintenant que sa soif était épanchée, elle ne savait plus trop. Elle fit un effort pour se pencher et poser le verre vide sur sa table de chevet, et se laissa doucement retomber contre ses oreillers.

« Au Centre Médical, n’est-ce pas ? » Elle adressa un sourire timide à Noa. « Mais je ne suis pas certaine de quand. Est-ce que je suis là depuis plusieurs jours ? » Elle avait dormi, mais n’était pas certaine de combien de temps. « J’ai le sentiment qu’il s’est passé quelque chose d’affreux. » Le goût du sang dans sa bouche, qui refusait obstinément de quitter sa mémoire, et ces tâches rouges floues… Pourvu que Noa l’aide à recoller les pièces du puzzle.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
may the lord open



Brume, ou le jour d'après [Noa] Empty

Brume, ou le jour d'après [Noa]
par Auteur le
Revenir en haut Aller en bas
 
Brume, ou le jour d'après [Noa]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Aberdeen :: Quartier Rouge :: Centre Médical-
Sauter vers: