« Le monde comme nous l’avons connu n’existe plus. » Telle est la terrible constatation des nations unies, en 2013. Guerres. Criminalité. Pollution. Tout a contribué à la destruction de l’humanité, a une baisse de natalité sans précédent. Les enfants ne venaient plus au monde et les rares qui naissaient, étaient soit morts nés, soit terriblement malades. Tous furent persuadés que la fin approchait. Que tout allait s’arrêter. Définitivement. Puis sont arrivés les attentats. Trois. Meurtriers. Destructeurs. Catalyseurs d’une peur sans limite, sans frontières. D’une peur si intense, si violente, que Les Fils de Jacob n’ont eu qu’à tendre la main pour être écoutés. Ils étaient vus comme les rédempteurs. Les sauveurs. Leur solution ? Diviser, pour mieux régner. Si les enfants ne viennent pas au monde, c’est du fait des trop nombreuses erreurs des citoyens, du fait de ces femmes perverties par une ambition dévorante, à tel point qu’elles en ont oublié leur rôle principal : la reproduction. Alors on leur supprime leur métier, et leur salaire. Puis on leur impose un contrôle marital, parentale pour les célibataires. Peu à peu, leur liberté s’effrite, s’envole, pour disparaître. Pour n’être qu’une chimère perdue dans des souvenirs, un mirage de l’esprit dont elle rêve toutes, alors que les mutilations s’abattent sur leurs erreurs ; alors que leurs corps sont couverts de bleus et engrossés contre leur volonté.